Alimentation et pancréatite chronique : 4 règles essentielles pour préserver votre bien-être
La pancréatite chronique est comme une longue bataille que mène le pancréas contre une inflammation persistante. Imaginez un système canalaire qui se dilate de façon irrégulière, telle une rivière qui prend des détours inattendus, avant de finalement s’atrophier. C’est une maladie complexe et insidieuse, où le pancréas lutte jour après jour contre une inflammation qui ne semble jamais vraiment s’apaiser. Cette évolution vers une atrophie souligne l’importance de prendre des mesures préventives et de veiller à la santé de cet organe vital pour notre bien-être général.
L’alimentation en cas de pancréatite chronique repose avant tout sur la gestion des glucides, en se référant à toutes les indications détaillées dans l’article « Régime alimentaire contre le diabète« .
1) Les glucides
Pour les glucides, on se limitera à 50-60g de pâtes, préférables à l’utilisation du riz ou des pommes de terre.
2) Les protéines
Une attention particulière sera apportée à la préparation des protéines. En effet, les protéines animales doivent être cuites le plus simplement possible et avec une cuisson très courte, car toute cuisson prolongée rend les aliments indigestes.
C’est pourquoi, par exemple, en cas de pancréatite chronique on n’utilisera jamais une daube longuement cuite, ni les viandes préalablement passées dans la farine, comme la blanquette de veau ou le bœuf bourguignon. Pour la même raison, la viande bouillie (pot-au-feu, poule au pot) n’est pas bonne en cas de pancréatite chronique. Dans ce type de préparation, le tissu qui constitue la charpente de la viande perd la quasi totalité de ses propriétés nutritionnelles. Ce mode de préparation devient un élément aggravant pour les fonctions digestives.
Bien plus digestes et bien moins irritants pour le pancréas sont :
Le poisson requiert plus de travail au niveau digestif. En fait, toute personne atteinte de pancréatite chronique manifeste toujours un déficit de sucs gastriques. Par conséquent, les aliments sont moins prédigérés dans l’estomac et finissent par compliquer davantage le travail du pancréas qui est déjà en difficulté.
La particularité du pancréas est qu’il ne répond pas promptement et efficacement à une demande de travail excessive et immédiate, alors qu’il s’adapte très bien à une forte demande, pourvu que celle-ci démarre progressivement. L’idée est celle d’un moteur puissant, mais qu’il faut progressivement amener au régime maximal.
Pour en revenir à l’alimentation, les œufs ne posent pas de problème, alors que le fromage doit être évité en raison de sa richesse en graisses saturées, mais aussi parce que ses protéines sont toutes dénaturées, du fait de la montée en température du lait lors du processus de fabrication des fromages.
3) À propos du son
Concernant l’utilisation du son, il faut rappeler que l’une de ses fonctions est d’inhiber l’activité de l’amylase (enzyme digestive qui décompose les glucides en sucres simples). Or, l’inhibition de l’amylase implique un excès de stimulation de toutes les autres enzymes et, en premier lieu, des protéases qui vont aggraver le tableau clinique en déclenchant une digestion des protéines endogènes de l’organisme.
4) Les matières grasses
Les matières grasses doivent être d’origine végétale, mais contrairement à la pancréatite aiguë, il est préférable de les utiliser cuites plutôt que crues. Le but est d’activer la fonction hépatique, car la plus grande stimulation sur le foie entraînera une augmentation de la dégradation des autres aliments et donc un allégement du travail pancréatique.
Rappelons encore une fois qu’un organe en difficulté doit toujours être modérément et constamment activé, en évitant les moments de surcharge de travail, mais en évitant aussi le repos total de sa fonction : ces deux modes entraînent une aggravation de la récupération fonctionnelle physiologique.
Recevez des conseils santé exclusifs et ne ratez aucune astuce pour rester en forme !
Inscrivez-vous maintenant à notre newsletter !