Allaitement maternel : bienfaits, alimentation et impact psycho-émotionnel sur la mère et l’enfant

Pour simplifier l’allaitement, apprenez à gérer votre alimentation pour favoriser la montée de lait naturellement et à éviter les troubles digestifs chez le nouveau-né.

L’importance de l’allaitement maternel

Après des décennies de campagnes d’information souvent confuses et contradictoires sur l’allaitement maternel, qui ont surtout bénéficié aux entreprises productrices de lait pour l’enfance, la pédiatrie officielle reconnaît enfin l’importance cruciale du lait maternel pour la santé du nouveau-né, ainsi que pour celle de la mère.

En effet, au moment de la naissance, avec la coupure du cordon ombilical, se termine la symbiose entre la mère et le fœtus. Ce moment peut être vécu comme un traumatisme psychologique pour la mère et l’enfant.

Cependant, cet impact est largement atténué par le lien affectueux qui se crée entre l’enfant et le sein maternel, établissant ainsi un cadre de sécurité et d’amour qui perdurera pendant toute la période précédant le sevrage. Cette relation précoce est non seulement bénéfique pour le développement émotionnel de l’enfant, mais elle joue également un rôle clé dans la santé physique de la mère.

Stimuler la lactation : conseils et aliments bénéfiques pour la nouvelle maman

Après l’accouchement et les premières tétées qui apportent au nourrisson un aliment d’une valeur vitale exceptionnelle, comme le colostrum, survient la montée de lait. Graduellement, le corps de la nouvelle maman s’adapte au rythme de l’allaitement, qui sera déterminé uniquement par les besoins de son bébé. Si la montée du lait est insuffisante, plusieurs solutions efficaces peuvent être envisagées, telles que la consommation de bouillon de poulet ou de bourrache cuisinée avec du beurre et du parmesan.

🧄 De plus, l’ail, sous ses différentes formes d’utilisation, est l’un des galactogènes les plus puissants, même lorsqu’il est simplement utilisé en cuisson et non ingéré par la mère.

🌶️ L’ajout de piment est également d’une grande importance ; son principe actif principal, la capsaïcine, agit sur les canaux calciques des membranes cellulaires, favorisant ainsi l’activité des canaux lactifères. Il est important de souligner que cette substance exerce de nombreuses actions bénéfiques sur l’organisme maternel, sans pour autant passer dans le lait qui est consommé par l’enfant.

🌼🫖 On recommande la consommation de tisanes de camomille, reconnue pour ses propriétés antispasmodiques, ou de fenouil.

✅ Le fenouil peut être consommé à la fois cru, cuit ou sauté. 

🥬 Il a également été observé que les endives, qu’elles soient crues ou préparées avec de l’ail, de l’huile et du piment, ainsi que la frisé, la scarole, les épinards, les lentilles et d’autres aliments riches en fer, contribuent à stimuler la production de lait. Il est important de noter que le lait maternel n’est pas particulièrement riche en fer. Il est probable que ce minéral joue un rôle dans le transport sanguin d’autres nutriments fournis par l’alimentation.

Aliments à éviter pendant l’allaitement

❌ Parmi les légumes à éviter absolument, on trouve les asperges et les artichauts, qui peuvent altérer le goût du lait ou diminuer la production de lait.

🥦 La question des crucifères (la grande famille des choux), tels que les brocolis, le chou frisé et le chou-fleur, est plus controversée. Généralement déconseillés, ils ne devraient pas être exclus si le nourrisson ne présente pas de symptômes de ballonnements ou d’autres troubles digestifs. En effet, si ces légumes sont consommés par la mère après une courte ébullition puis cuisinés avec de l’huile d’olive, de l’ail et du piment, il n’y a pas de raison de les éliminer.

❌ En revanche, en cas de troubles digestifs du nourrisson, tous les aliments susceptibles de provoquer des ballonnements, tels que les légumineuses et les légumes riches en cellulose, doivent être retirés de l’alimentation de la mère pendant quelques jours.

🐟 Il en va de même pour les poissons contenant une forte teneur en iode, car une excitation neurologique et thyroïdienne chez la mère pourrait aggraver l’inconfort du bébé.

✅ Dans ces situations, il peut être bénéfique de déshydrater davantage les aliments. Ainsi, on privilégiera les plats frits ou sautés, en choisissant des aliments riches en potassium, tels que les pommes de terre, les courgettes ou les haricots verts.

Alimentation équilibrée pour la maman allaitante

🥛 La femme après l’accouchement doit suivre une alimentation équilibrée, riche en glucides, protéines, minéraux et vitamines. Si elle ne présente pas d’intolérance au lait de vache, il est recommandé d’en intégrer à son petit-déjeuner, éventuellement sucré avec du miel et agrémenté d’un mélange de fruits secs tels que des amandes, des pignons, des noix ou des noisettes, ainsi qu’une pincée de cacao, en remplacement du café. En effet, les effets stimulants du café pourraient influencer le système nerveux du bébé.

🍋 Le lait entier frais peut également être consommé comme boisson tout au long de la journée. Pour améliorer sa digestibilité, quelques gouttes de citron ou une petite quantité de jus d’orange peuvent être ajoutées. Bien que ces combinaisons puissent sembler inappropriées, elles se révèlent en réalité agréables et s’alignent sur ce qui se produit dans l’environnement acide de l’estomac.

Hydratation et collations nourrissantes pendant l’allaitement

L’apport en liquides et les collations sont essentiels pendant l’allaitement. Il est recommandé d’inclure diverses tisanes ou un jus de citron accompagné de biscuits, ou encore du yaourt entier agrémenté de fruits secs.

Si l’appétit se tourne davantage vers des aliments salés, des options comme du pain grillé accompagné de jambon cru ou de purée d’olives noires maison sont idéales. Cela permet d’assurer un apport supplémentaire en protéines et en lipides en complément des repas principaux.

Impact de l’état émotionnel de la mère sur la qualité du lait maternel

L’état psycho-émotionnel de la mère a également un impact significatif sur la qualité du lait qu’elle produit pour son nouveau-né. Une femme qui traverse une période de stress intense durant cette phase de sa vie risque de produire un lait moins nutritif, en particulier lors des tétées du soir et de la nuit. Il est donc essentiel de veiller à un bien-être émotionnel optimal pour favoriser une lactation de qualité.