Le jardin secret des graines germées : comment les cultiver pour une santé éclatante

Les graines germées sont un aliment très utile à notre organisme pour leur concentration en vitamines, enzymes et oligoéléments qui en font de puissants antioxydants. Il est nécessaire de cultiver les graines germées dans des conditions d’hygiène optimales, afin d’éviter le développement de moisissures et de bactéries pathogènes qui en altèrent les propriétés nutritionnelles.

Comment cultiver les graines germées, apprendre à prendre soin de soi, Niort

Quelles graines choisir ?

Choisissons de préférence des graines qui n’ont pas subi de traitement chimique. Il est possible d’obtenir des graines germées à partir de graines de légumes, d’herbes aromatiques, de légumineuses, de céréales et de fruits oléagineux. 

Voici les plus intéressantes :

  • Alfalfa ou luzerne : parmi les plus faciles à réussir et très riches en enzymes, vitamines et oligoéléments 
  • Amarante : particulièrement riches en fer 
  • Azuki : intéressantes pour leur richesse en calcium 
  • Basilic et brocoli : produites à partir de graines à mucilage et donc moins faciles à réussir, surtout en cas de froid. Néanmoins, elles sont très intéressantes pour désintoxiquer l’organisme 
  • Cresson : produites à partir de graines à mucilage. Leur intérêt consiste dans leur grande richesse en vitamine C et dans leur propriété dépurative 
  • Fenouil : riches en fer, calcium et manganèse, elles sont d’une grande aide pour tout le système digestif 
  • Fenugrec : sont consommées depuis l’époque des Égyptiens pour résoudre les problèmes d’anémie, stimuler le pancréas, nettoyer le foie et faciliter la circulation du sang 
  • Navet : contiennent une grande variété d’oligoéléments 
  • Nigelle, poireau et ail : diurétiques et riches d’une grande variété d’oligoéléments 
  • Persil : extrêmement riches en vitamine C. Elles ont des temps de germination assez longs 
  • Petits pois, quinoa, raifort et roquette : réduisent la glycémie et le cholestérol. De plus, celles de raifort recommandées en cas de candidose, car elles ralentissent la prolifération des formes pathogènes, alors que celles de roquette, dérivées de graines à mucilage, réduisent la sensation de fatigue en apportant de très nombreux oligoéléments 
  • Radis noir : une excellente aide dans le nettoyage du foie et des reins. Elles ont l’inconvénient de fermenter facilement en cours de germination et il est donc nécessaire de les rincer plus souvent 
  • Sarrasin : utiles pour les vitamines des groupes B et P et pour leurs oligoéléments. Il est plus intéressant de les consommer au stade de jeunes pousses pour leur apport en chlorophylle. Le sarrasin, contrairement à ce que l’on croit généralement, n’est pas une céréale, mais appartient à la même famille que la rhubarbe et l’oseille 
  • Trèfle : soutiennent le fonctionnement du système immunitaire grâce à leur richesse en acides aminés essentiels, oligoéléments et vitamines A, C et D

Tableau de synthèse des graines germées les plus courantes

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Comment cultiver des graines germées ?

Pour obtenir de bonnes graines germées, il n’est pas nécessaire d’être un jardinier expérimenté, il suffit de connaître quelques petites astuces.

Il est possible de commencer par mettre les graines à tremper dans l’eau pendant 12 à 24 heures, mais ce n’est pas nécessaire pour tous les types de graines. En contact avec l’eau, celle du trempage, comme celle du rinçage régulier, les graines libèrent des inhibiteurs d’enzymes, qui peuvent endommager l’organisme et ne doivent donc pas être ingérés. Ce principe s’applique également à la cuisine des légumineuses : il est recommandé de jeter l’eau du trempage et de bien les rincer avant la cuisson. 

À titre d’exemple, un de ces inhibiteurs enzymatiques capture le calcium et le fer déjà présents dans l’organisme et les élimine de notre corps, en provoquant ainsi une déminéralisation. Un autre de ces inhibiteurs empêche le pancréas de transformer les protéines végétales contenues dans les graines germées en substances assimilables par l’organisme. Nous veillerons donc à éliminer toute l’eau du trempage, puis à rincer régulièrement les graines pendant leur croissance, jusqu’au moment de la consommation.

Après le trempage, on étale les graines dans un germoir, qui doit permettre de les rincer facilement au moins deux fois par jour. L’eau ne doit pas stagner, car elle produirait le développement de moisissures et de bactéries pathogènes. Un bon germoir permet la circulation de l’air en évitant l’étouffement des graines. 

Plaçons-le à température ambiante et à l’abri des rayons directs du soleil ainsi que des courants d’air, afin d’éviter les chocs thermiques. Il est préférable de l’installer loin de tout appareil électrique, (réfrigérateur, lave-vaisselle, grille-pain, etc.), dont les champs électromagnétiques perturbent la croissance des graines et donc celle de leurs substances nutritionnelles.

Une fois dans le germoir, les graines ont besoin d’un arrosage régulier pour pousser sans jamais sécher. Pendant leur croissance, elles transforment l’amidon en sucres simples, les matières grasses en acides gras et les protéines en acides aminés, puis en vitamines, en devenant ainsi de puissants antyoxydants et des aliments très digestes.

Selon le type de graines, la durée de la germination peut varier de 2 à 12 jours. Il est envisageable de laisser les graines germées grandir plus longtemps afin d’obtenir des jeunes pousses riches en chlorophylle, résultat de la transformation de l’énergie solaire. 

La particularité de la chlorophylle est d’avoir une structure moléculaire très proche de celle du sang humain, ce qui la rend utile dans le processus de régénération cellulaire de notre organisme.

Faisons très attention aux graines qui produisent du mucilage pendant leur croissance, car celui-ci, s’il est ingéré, provoque des anomalies des voies respiratoires, allant du nez bouché à de forts maux de tête et à la fièvre. Il est donc indispensable que le rinçage de ce type de graines soit irréprochable. Il est également utile de les disposer sur un tissu déployé dans le germoir, afin qu’il absorbe au moins en partie le mucilage produit par les graines. C’est pour cette raison qu’il faudra attendre que les graines aient assez grandi pour les décoller du tissu et les rincer séparément.

Une fois prêtes, il est nécessaire de rincer une dernière fois les graines et de les consommer rapidement, sans les congeler ni les cuire, afin de disposer de toutes leurs propriétés nutritionnelles. 

Si nous désirons les emporter en pique-nique, sachons qu’une fois enfermées dans une boîte, elles peuvent développer des moisissures.

Avec quel germoir cultiver des graines comestibles ?

Les germoirs du commerce

Plusieurs types de germoirs sont disponibles dans le commerce :

Cultiver les graines germées dans un germoir en terre cuite

1) Ceux en terre cuite ont l’avantage d’offrir aux graines un environnement très proche de celui du potager : le contact avec la terre, l’humidité constante qui maintient la fraîcheur en cas de chaleur, peu d’air et de l’obscurité. Néanmoins, ces germoirs ne permettent pas une ventilation suffisante pour la production de graines germées destinées à l’alimentation, car la formation de moisissures, de bactéries pathogènes et la retenue d’une partie des enzymes inhibiteurs sont presque inévitables. 

Cultiver les graines germées dans un germoir en plastique

2) Les germoirs en plastique sont dérivés du pétrole, mais ils permettent toutefois d’atteindre les meilleurs résultats. Il en existe plusieurs modèles et il sera utile d’en choisir un qui permette à l’air de bien circuler, avec une forme régulière pour favoriser la croissance homogène et ayant un système d’écoulement de l’eau qui rende le rinçage facile et efficace. 

Cultiver les graines germées dans un germoir avec parties métalliques

3) Les germoirs avec parties métalliques, ou toute autre matière toxique sont à éviter. En effet l’acidité des graines germées attaque les métaux : des résidus métalliques peuvent alors se retrouver dans les graines, même après le rinçage.

4) Il existe aussi un modèle de germoir automatique qui permet de produire des graines germées de très bonne qualité. Il est constitué d’une boite en plastique transparente, dans laquelle on peut placer un grand plateau ou jusqu’à dix petits plateaux, en permettant ainsi d’obtenir une variété de graines germées échelonnées dans les phases germinatives, et de disposer ainsi tous les jours de graines très fraîches.

Cultiver les graines germées dans un germoir automatique

Ce germoir associe une humidité constante, une ventilation régulière et un léger rafraîchissement permanent qui créent ensemble les conditions idéales à la germination des graines alimentaires. Ce dispositif ne requiert pas d’intervention manuelle pour le rinçage, car il est équipé d’un réservoir d’eau qui est dynamisée puis brumisée plusieurs fois par jour sur les graines à l’aide d’un programmateur, en les maintenant toujours humides et propres. Ce réservoir peut contenir jusqu’à 5 litres d’eau, et confère au germoir une autonomie de 2 à 6 jours. En effet, au fil des saisons, il est possible de moduler la fréquence ainsi que la durée des brumisations, en modifiant ainsi l’autonomie en eau de l’appareil. 

Il fonctionne à l’électricité en créant un champ électromagnétique qui, même s’il est faible, interfère dans la croissance des graines. Pour parer à cet inconvénient, ce germoir dynamise l’eau juste avant de la brumiser en créant un vortex qui la structure harmonieusement et en permettant ainsi aux graines d’améliorer leur structure moléculaire.

Le germoir automatique, plus que les autres germoirs, augmente l’humidité de la pièce dans laquelle il se trouve.

Les germoirs « fait maison »

Il est également possible de fabriquer soi-même son germoir :

1) Le sac en lin : après avoir fait tremper les graines dans une petite tasse ou une assiette, les rincer à l’intérieur du sac. Maintenir le sac suspendu afin que l’eau continue de s’égoutter. Néanmoins, les graines seront trop comprimées dans ce sac pour permettre une bonne ventilation.

2) Le bocal à conserve :  faire plusieurs petits trous dans le couvercle pour permettre le rinçage, l’égouttage et la ventilation des graines. Avec ce système le trempage peut avoir lieu dans le bocal posé à l’endroit, tandis que la germination se fera avec le bocal posé à l’envers, légèrement incliné. Comme déjà décrit plus haut, la toxicité du revêtement du couvercle risque d’entrainer une contamination des graines.

3) Le bocal avec gaze : on utilise un bocal en verre dont on remplace le couvercle d’origine par une gaze maintenue par un élastique. Le trempage et l’égouttage se feront comme dans le cas précédent. La gaze favorise l’absorption du mucilage, mais rend la ventilation plus difficile. Un changement de gaze est nécessaire après chaque germination.

ModèleAvantages Inconvénients
Sac en linPrend peu de place, facile à emporterRinçage difficile et ventilation insuffisante
Bocal en verre avec couvercle métallique trouéÉconomique et facile à fabriquerLe revêtement à l’intérieur du couvercle est toxique. Risque d’eau stagnante
Bocal en verre avec couvercle en gazePratique pour les graines à mucilageVentilation insuffisante

Conclusion

Les graines germées sont une source de nutriments bien précieuse. Néanmoins la façon de les cultiver est déterminante si l’on veut bénéficier de leurs propriétés. Des graines germées mal cultivées seront cause de danger pour la santé.

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