Méthodes de filtration de l’eau du robinet : pourquoi et comment faire
Le corps humain est constitué en grande partie d’eau et, pour lui permettre de bien fonctionner, nous avons besoin d’une hydratation très abondante, ainsi que d’une eau de très bonne qualité. Il est donc fortement recommandé de filtrer correctement l’eau du robinet.
L’eau minérale est-elle vraiment bonne pour la santé ?
Notre organisme a aussi besoin d’une grande variété d’oligoéléments1, mais en très petites quantités. Ces substances participent à la composition des enzymes et des vitamines qui agissent dans l’organisme en freinant leur oxydation, une des causes principales des maladies actuelles. Les oligoéléments sont donc absolument indispensables à notre santé. Toutefois, nous en perdons sans cesse, surtout à travers la transpiration, l’urine et les selles. Il est donc extrêmement important d’en assimiler régulièrement.
On a longtemps cru que lorsque nous buvons, notre organisme était capable d’assimiler les minéraux contenus dans l’eau pour en tirer les oligoéléments, mais, en réalité, ils ne sont absolument pas assimilables sous cette forme. En effet, le corps est capable de tirer profit des minéraux seulement quand ils se présentent sous une consistance colloïdale, ce qui est possible uniquement s’ils ont déjà été assimilés par d’autres organismes végétaux ou animaux. Par conséquent, nous tirons les oligoéléments uniquement de notre alimentation.
C’est ainsi que, lorsque nous buvons de l’eau qui contient des minéraux dissous non réélaborés par d’autres organismes, comme l’eau du robinet ou les bouteilles d’eau de source ou thermale, nous entravons le corps dans ses fonctions : ces minéraux interfèrent dans les opérations métaboliques en s’accumulant dans les tissus et dans les liquides corporels et en provoquant des incrustations dans l’organisme entier.2
Certaines eaux thermales sont communément reconnues comme étant très bénéfiques malgré leur forte concentration en minéraux. Effectivement, lorsqu’elles sont bues à la source, elles ont la propriété de diminuer l’oxydation de l’organisme, ce qui est extrêmement important pour la santé. Hélas, elles perdent cette propriété lors de leur mise en bouteille.
Dans notre organisme, l’eau participe à de nombreuses fonctions :
- Transporter les aliments
- Rendre possible la production des sucs digestifs
- Permettre la fluidité du sang et de la lymphe
- Garantir la structure et l’élasticité des tissus
- Éliminer les déchets de l’organisme
- Gérer la régulation thermique
- Transmettre les impulsions nerveuses
- Constituer l’espace intercellulaire
- Permettre le bon déroulement du métabolisme
Toutes ces fonctions ont lieu de façon harmonieuse seulement quand l’eau est pure, c’est-à-dire non chargée de substances polluantes ni de minéraux. Cette condition lui confère la capacité de céder ses électrons et de freiner ainsi l’oxydation de l’organisme. Au contraire, les substances minérales et/ou polluantes souvent présentes dans l’eau lui font prendre part à l’oxydation prématurée de l’organisme, qui peut mener à la maladie. De cette façon, nous nous retrouvons avec un corps oxydé par les substances non désirées que nous avons accumulées à travers l’eau que nous buvons, mais aussi en provenance de l’alimentation, de l’air que nous respirons et du contact avec les produits toxiques.
Il en résulte que la plupart d’entre nous ont un besoin urgent de freiner l’oxydation de leur organisme, en évitant d’y introduire des substances nocives et en lui permettant de se dépolluer des métaux lourds, pesticides, résidus de médicaments, … déjà accumulés. L’eau pure, c’est-à-dire non minérale et non polluée, peut nous permettre de nous dépolluer en retrouvant l’équilibre d’oxydoréduction dans les processus du métabolisme.
Pour ce faire, il est nécessaire d’utiliser de l’eau exempte de substance minérale ou polluante pour nous hydrater, mais aussi pour la préparation des repas, pour notre toilette, pour laver la vaisselle, les vêtements, le linge de maison, les sols, les fourneaux, la salle de bain …
Pourquoi est-il important de filtrer toute l’eau utilisée dans la maison ?
L’eau que nous consommons aujourd’hui, qu’elle provienne du robinet, des bouteilles, des puits ou de la pluie, est chargée, en proportions variables, de substances polluantes3 en provenance de produits industriels. Parmi ces substances, certaines dérivent des pesticides, y compris ceux désormais interdits dont les molécules non recyclables par la nature restent en circulation dans l’eau. D’autres proviennent des médicaments, qu’ils aient été jetés directement dans l’eau ou consommés : à travers les selles et les urines, ils rejoignent l’eau des toilettes, puis les stations d’épuration, où les substances chimiques ne sont pas assez filtrées et sont ainsi mises en circulation dans le réseau d’eau potable. D’autres encore proviennent des emballages comme le plastique des bouteilles, le polystyrène, etc.
Il est donc nécessaire de filtrer toute l’eau que nous utilisons, car les substances nocives présentes en elle nous empoisonnent lorsque nous buvons et mangeons, et aussi en traversant la peau quand nous nous lavons, lavons la vaisselle ou faisons le ménage. De plus, dans la machine à laver, ces poisons contenus dans l’eau, ainsi que ceux qui composent un grand nombre des lessives, pénètrent dans les fibres textiles et y restent même après le rinçage, en endommageant notre santé lorsque nous portons les vêtements ou utilisons le linge de maison. Les agents contenus dans les produits nettoyants se diffusent dans l’air que nous respirons lorsque le linge est en train de sécher, mais aussi quand nous faisons le ménage. Il est donc vraiment important de filtrer et de rendre saine toute l’eau dont nous nous servons, car notre vie a besoin d’eau, mais pas d’une eau quelconque : d’eau pure !
Les stations d’épuration participent également à la pollution des eaux en ajoutant de l’aluminium dans les traitements par floculation. Parfois, le transport de l’eau s’opère par des tuyauteries en plomb ou en cuivre, dont certaines molécules passent dans l’eau que nous buvons. De plus, les boues des stations d’épuration urbaines et industrielles sont déversées sur des surfaces agricoles ou boisées, alors que nous savons qu’il s’agit de concentrés de métaux lourds, de bactéries pathogènes, de pesticides, de résidus médicamenteux et de beaucoup d’autres, que la nature n’est pas en mesure de recycler et qui, par conséquent, glissent à travers les sols et se retrouvent dans les nappes phréatiques et plus tard, sur nos tables et à nos robinets.
Nous savons désormais que ces substances provoquent de graves dommages à notre santé, dont la maladie d’Alzheimer, celle de Parkinson, des cancers, des troubles neurologiques et beaucoup d’autres encore.
Combien de personnes doivent-elles encore souffrir avant de changer nos habitudes et privilégier l’utilisation d’une eau pure ?
Si nous souhaitons obtenir de l’eau pure, il est possible d’installer à l’arrivée générale de notre domicile et de notre lieu de travail un filtre adapté au débit dont nous avons besoin.
L’installation et la maintenance d’un système de filtration performant fait augmenter le coût de l’eau, alors qu’il s’agit d’un bien de première nécessité qui devrait être facilement accessible à chacun de nous. Aujourd’hui, nous payons par notre santé aussi bien qu’en argent pour tout ce que les générations précédentes ont pollué, et pour tout ce que nous continuons nous-mêmes à contaminer, comme par exemple, les substances nocives que nous persistons à déverser dans l’eau.
Il est souhaitable que chacun d’entre nous fasse donc très attention à ne plus relâcher dans l’eau de produit polluant pour ne pas aggraver cette situation et permettre ainsi aux générations futures de bénéficier d’une eau plus propre et moins coûteuse. L’utilisation de médicaments chimiques, de parfums, de cosmétiques, de produits de toilette, de produits d’entretien et de produits phytosanitaires, provoque de graves dommages à notre santé. Si nous ne souhaitons pas continuer dans cette direction, nous pouvons adopter de nouvelles façons de vivre plus en harmonie avec le fonctionnement de notre corps et de l’environnement.
Comment filtrer l’eau que nous utilisons ?
Il existe actuellement sur le marché plusieurs dispositifs qui permettent de filtrer l’eau, mais pas toujours d’obtenir de l’eau pure en quantité suffisante pour nos besoins. Ces systèmes sont encore très souvent inconnus, alors qu’ils devraient désormais être utilisés de tous, vu l’importance de l’eau pure pour notre santé. Nous allons comparer les différents modes de filtration actuellement existants.
L’osmoseur pour des petites quantités
Commençons par considérer celui à osmose inverse: ici, le liquide sous pression traverse deux filtres et une membrane qui ne laissent passer, en plus des molécules d’eau, que très peu de minéraux, tout en retenant entre 95 à 98 % des substances indésirables.
À saturation de la membrane, les concentrats sont évacués à travers un système de rinçage, qui comporte, hélas, une perte d’eau. Dans le modèle domestique, ce dispositif s’applique à un seul robinet, le débit à la sortie est très faible et varie selon la pression, la dureté et la température de l’eau d’adduction.
Les deux filtres doivent être remplacés lorsqu’ils arrivent à saturation, en moyenne une fois par an. Le non-remplacement des filtres conduit à l’usure prématurée de la membrane, qui est généralement à changer tous les 4 à 7 ans, selon la qualité de l’eau du réseau. Lorsque la pression du réseau est insuffisante pour permettre à l’eau de traverser la membrane, il est nécessaire d’ajouter une pompe électrique pour en augmenter la poussée.
Selon la performance du système de rinçage, le rendement d’un filtre à osmose inverse peut varier entre 10 litres d’eau consommée pour 1 litre d’eau filtrée, à 2 litres d’eau consommée pour 1 litre d’eau filtrée. Ce système n’est donc pas adapté à la production d’eau pure destinée à toute l’habitation.
Le système anti-tartre et anti-sédiments le plus économique
Un autre système est celui par filtre double prêt-à-poser, permettant d’éliminer les sédiments contenus dans l’eau tout en protégeant les installations contre la formation de tartre et les attaques de la corrosion. Il se pose en amont d’un filtre au charbon actif tel le système Berkey, un filtre par gravité destiné à l’eau de boisson et à la cuisine.
Les polluants s’accumulent dans les deux cartouches, anti-tartre et anti-sédiments, qui doivent être remplacées tous les 2 ans environ, selon la qualité de l’eau de votre région. Ce filtre n’utilise pas d’électricité.
Ce système doit être accompagné par une filtration au charbon afin de garantir une eau optimale pour la boisson et la cuisine. Le charbon est utilisé depuis le XVIIIème siècle pour la filtration des liquides ; il est produit à partir de toutes sortes de matière organique végétale : bois, noyaux d’olives, tourbe, … il est donc potentiellement disponible dans tous les pays du monde.
Les carafes filtrantes
Dans de nombreux foyers, on trouve désormais des carafes filtrantes équipées d’un filtre céramique-charbon qui permet d’éliminer de l’eau une grande quantité de molécules dangereuses et d’en retenir les oligoéléments.
Malheureusement, la quantité d’eau filtrée disponible avec ces carafes est insuffisante pour les besoins domestiques et bien souvent les cartouches ne sont pas changées assez régulièrement. Les carafes filtrantes ne filtrent pas toute l’eau domestique, leur usage est donc insuffisant.
On trouve dans le commerce des systèmes de dynamisation de l’eau, à ne pas confondre avec ceux de filtration : la présentation de ce procédé fera l’objet d’un autre article.
Notes
1. Oligoéléments présents dans l’organisme : calcium, potassium, sodium, magnésium, iode, fer, fluor, cuivre, zinc, sélénium, chrome, molybdène, silicium, manganèse, phosphore, vanadium, nickel, étain, chlore, cobalt, lithium, soufre, or, béryllium et aluminium.
2. Prix Nobel Warburg, 1953; travaux du Dr. Damoor, du Pr. Henri Schroeder, du Pr. Vincent, du Dr. A. Passebecq, du Dr. R. Franc et du Pr. P. Desgrez.
3. Substances polluantes présentes dans l’eau : aldrine, aluminium, arsenic, atrazine, benzopyrène, bicarbonates, calcium, chlorures, cuivre, cyanure, dieldrine, dinoterbe, fer, hexachlorobenzène, hydrocarbures, magnésium, mercure, nitrates, nitrites, phosphore, plomb, potassium, pyralène, sodium, sulfates, trihalométhane, zinc, … d’après les analyses effectuées par le service public d’information sur l’eau en France.